La période du confinement a été aussi une période de questionnement sur nos habitudes de déplacements… Depuis le 31 aout, le transport à la demande dans la Vallée de Chevreuse et le Pays de Limours permet de tester au quotidien une solution alternative à la voiture solo !
Le service a été inauguré officiellement le samedi 12 septembre 2020
Le Parc naturel régional de Chevreuse s’est fortement engagé depuis plus d’un an pour que cette expérimentation puisse voir le jour. Le constat de départ était partagé par tous depuis longtemps : dans notre territoire rural, avec un habitat peu dense et des petits villages éloignés les uns des autres, les lignes de bus régulières ne peuvent pas assurer une fréquence et un maillage suffisant pour répondre aux besoins des habitants. Pas assez de bus aux heures de pointes et presqu’aucun aux heures creuses, des hameaux isolés peu desservis. Et pour la collectivité, difficile de financer des bus réguliers lorsqu’il y a très peu de fréquentation. Face à cette difficulté, jusqu’alors la seule alternative était souvent la voiture individuelle qui venait grossir le flux de voitures en direction des gares et des bassins d’emplois de Saint-Quentin-en-Yvelines, de Vélizy ou de Saclay... Avec de nombreux ralentissements à la clé le soir et le matin, ou encore des parkings engorgés près des gares.
Tous les acteurs locaux ont donc été réunis pour plancher sur la mise en place d’un transport à la demande, c’est à dire un transport à la carte : la communauté de communes de la Haute Vallée de Chevreuse et celle du Pays de Limours, la SAVAC. Grâce à l’expertise de chacun, il a été possible de présenter une demande de financement auprès d’Ile-de-France Mobilités et d’être retenu.
Ce service sur mesure bénéficie de toute la logistique Ile-de-France Mobilités, avec sa plateforme de réservation en temps réel et son application parfaitement rôdée.
Ce travail partenarial engagé à l’échelle du Parc a aussi permis de dépasser les limites administratives classiques. Les zones de vie et de déplacement ont été privilégiées, en tenant compte des trajets les plus empruntés, des manques et des distances cohérentes pour rallier les gares et les transports collectifs existants.
Pour le voyageur, le TàD fonctionne un peu dans l’esprit d’un taxi collectif. Des véhicules pour 6 passagers pourront être réservés à l’avance par les personnes qui habitent dans les communes concernées. Elles seront prises en charge à l’arrêt de bus le plus près de leur domicile et seront déposées aux gares les plus proches. Comme les navettes du TàD effectuent des trajets courts et uniquement quand il y a des réservations, cela offre une souplesse et une fréquence importante aux heures clés de la journée pour les personnes qui se rendent à leur travail (le matin entre 7h et 9h30 et le soir entre 16h30 et 19h45).
Durant les heures creuses en journée, les services de la navette seront disponibles pour rejoindre différents points sur l’ensemble du territoire.
C’est donc une offre de transport à la carte qui va compléter les dispositifs existants et permettre de reporter une partie du trafic individuel vers le transport collectif, en diminuant d’autant l’empreinte carbone du territoire. D’autant que les six véhicules TàD seront 100 % électriques et donc avec zero émission de particules fines !
En phase d’expérimentation pendant deux ans, le TàD pourra évoluer toute au long de l’année selon les remontées du terrain. Besoin de revoir les arrêts, la fréquence... Tous les retours des usagers seront étudiées au fil de l'eau pour que les améliorations possibles soient apportées sans attendre. Alors, vous tentez l'expérience ?
Ile-de-France Mobilités gère tous les transports en commun dans la Région Ile-de-France. Les collectivités et la Région contribuent à son financement ainsi que les paiements des usagers (Pass-Navigo, Tickets). Les objectifs régionaux sont de développer les transports adaptés au milieu rural.
À ce titre, Ile-de-France Mobilités a retenu et pris en charge les coûts des TAD de Limours et de Chevreuse, ce qui permet de lancer l’expérimentation !
Source : Les Échos du Parc, édité par le Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse - mai 2020